IV

[176] In der ersten Hälfte des Juni 1859 machte ich einen kurzen Ausflug nach Moskau. Bei diesem Besuche der alten Hauptstadt, der in die Zeit des italienischen Kriegs fiel, war ich Zeuge einer merkwürdigen Probe von dem damaligen Hasse der Russen gegen Oesterreich. Während der Gouverneur Fürst Dolgoruki mich in einer Bibliothek umherführte, bemerkte ich auf der Brust eines subalternen Beamten unter vielen militärischen Decorationen auch das eiserne Kreuz. Auf meine Frage nach dem Erwerb desselben nannte er die Schlacht von Kulm, nach welcher Friedrich Wilhelm III. eine Anzahl etwas abweichend gestalteter eiserner Kreuze an russische Soldaten hatte vertheilen lassen, das sogenannte Kulmer Kreuz. Ich beglückwünschte den alten Soldaten, daß er nach 46 Jahren noch so rüstig sei, und erhielt die Antwort, er würde noch jetzt, wenn der Kaiser es erlaubte, den Krieg mitmachen. Ich fragte, mit wem er dann gehen würde, mit Italien oder mit Oesterreich, worauf er stramm stehend mit Enthusiasmus erklärte: »Immer gegen Oesterreich.« Ich machte ihn darauf aufmerksam, daß Oesterreich doch bei Kulm unser und Rußlands Freund und Italien unser Gegner gewesen sei, worauf er, immer in militärisch strammer Haltung und mit der lauten und weit hörbaren Stimme, die der russische Soldat im Gespräch mit Offizieren hat, antwortete: »Ein ehrlicher Feind ist besser als ein falscher Freund.« Diese unverfrorene Antwort begeisterte den Fürsten Dolgoruki dergestalt, daß im nächsten Moment General und Unteroffizier in der Umarmung lagen und die herzlichsten Küsse auf beide Wangen austauschten. So war damals bei General und Unteroffizier die russische Stimmung gegen Oesterreich.

Eine Erinnerung an den Ausflug nach Moskau ist der nachstehende Briefwechsel mit dem Fürsten Obolenski.


Moscou, le »2« Juin 1859


En visitant dernièrement les antiquités de Moscou, votre Excellence a porté une grande attention aux monuments de notre ancienne vie politique et morale. Les vieils édifices du Kremlin, les objets de la vie domestique des Tzars, les précieux manuscrits grecs de la bibliothèque des Patriarches de Russie, – tout enfin a excité Sa curiosité éclairée. Les remarques scientifiques de V.E. au sujet de ces monuments ont prouvé qu'outre Ses grandes connaissances diplomatiques Elle en réunissent d'aussi profondes en archéologie.[177] Une pareille attention de la part d'un étranger pour nos antiquités m'est doublement chère, comme à un Russe et comme à un homme qui consacre ses loisirs aux recherches archéologiques. Permettez-moi d'offrir à V.E. en souvenir de Son court séjour à Moscou et de l'agréable connaissance que j'ai eu l'honneur de faire avec Elle, un exemplaire du »Livre contenant la description de l'élection et de l'avénement au trône du Tzar Michel Feodorowitch«. Elle y verra, sur des dessins quoique peu artistiques mais curieux par leur ancienneté, les mêmes édifices et objets qui L'intéressaient tant au Kremlin.


Agréez p.p.

P.M. Obolenski.


Pétersbourg.


Je serais bien ingrat, si, après toutes les bontés dont vous m'avez comblé à Moscou, j'avais laissé quatre semaines sans des raisons majeures s'écouler avant de répondre à la lettre dont V.E. m'a honoré. J'ai été saisi après mon retour d'une maladie grave, une espèce de goutte, qui par de fortes douleurs rhumatismales m'a tenu à l'état de perclus depuis près d'un mois avec des intervalles minimes et absorbés par les affaires courantes restées en arrière. Encore aujourd'hui je me trouve hors d'état de marcher, mais mieux portant du reste, de sorte que je tâcherai d'obéir à un ordre de mon gouvernement qui m'appelle à Berlin. Pardonnez ces détails, mon Prince, mais ils sont nécessaires pour expliquer mon silence.

J'avais espéré que par ce retard de ma réponse je serais mis a même d'y joindre celle que j'attends de Berlin à l'envoi dont vous avez bien voulu me charger a destination de Sa Majesté le Roi. Je ne la tiens pas encore, mais je ne puis partir, mon Prince, sans vous dire, combien je suis touché de la manière digne et aimable à la fois dont vous faites les honneurs du département que vous dirigez, et de la capitale que vous habitez, en montrant à l'étranger un noble modèle de l'hospitalité nationale. Le magnifique ouvrage que vous avez bien voulu me donner, restera toujours un ornement précieux de ma bibliothèque et un objet auquel se rattache le souvenir d'un gentilhomme russe qui sait si bien concilier l'illustration du savant avec les qualités qui distinguent le grand-seigneur.


Agréez p.p.

von Bismarck.

Quelle:
Bismarck, Otto Eduard Leopold: Gedanken und Erinnerungen. Stuttgart 1959, S. 176-178.
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