Spontini in Dresden 11. Juni 1822

[433] Die Zusammenkunft der beiden Meister am 11. Juni war nicht sehr durch Kundgebungen warmer Freundschaft ausgezeichnet, obgleich Weber Spontini am Posthause empfangen hatte und ihn bei seinen Besuchen und Geschäften auf's Dienstfertigste durch seine Begleitung unterstützte.

Charakteristisch für Spontini, der es trefflich verstand, Personen, denen er nicht hold war, Demüthigungen zu bereiten, die wunderlicher und höchst geschickt angelegter Weise fast täuschend die Form von Huldigungen hatten, und zugleich interessant in kunstgeschichtlicher Beziehung im Allgemeinen ist es, daß Spontini Weber zwei Ausschnitte aus französischen Zeitungen übergab, welche die ersten Erwähnungen Weber's, und noch dazu eines seiner Werke zweiten Ranges in schroffer Zusammenstellung mit Beethoven's gewaltigem Ruhme, in französischen Zeitungen enthalten. Wir lassen diese Ausschnitte, die Weber sorgsam aufbewahrt hat, hier folgen:

Journal des Débats, 2. Mai. – Beethoven est à présent le dieu de la Musique en Allemagne, Il n'a pas encore obtenu en France les honneurs de l'Apothéose, mais il occupe du moins un des premiers[433] rangs parmi les compositeurs présents et passés. Le dernier oeuvre de lui que nous annonçons ne peut manquer dajouter à sa renommée. L'auteur de »L'Invitation à la Valse« commence la sienne en France: Son brillant debut lui annonce le même succès que dans sa patrie. Comme pianiste et comme compositeur, Weber est digne d'une des premières places.

Courrier des Spectacles, 4. Juin. Annoncer un oeuvre de Beethoven, dire que c'est le dernier enfant de sont génie. c'est appeler toute l'attention de nos pianistes sur une production déjà populaire en Allemagne. Ce n'est pas pour de tels noms qu'il faut des passeports; mais il faut annoncer le mérite encore inconnu, il faut prôner le talent dans le pays ou il n'a pas fait ses preuves. C'est à ce titre que nous recommandons à nos lecteurs »L'Introduction à la Valse«, de Charles Maria de Weber, compositeur qui, dans sa patrie, occupe à la fois les concerts et les théâtres. Son rondo brillant nous semble fait pour ne pas rester obscur.

Quelle:
Weber, Max Maria von: Carl Maria von Weber. Ein Lebensbild. Band 2, Leipzig: Ernst Keil, 1866, S. 433-434.
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